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AF - M_ATC Life


Alors, un article sur la vie d'un contrôleur militaire.

Pour vraiment vous informer un maximum sur le sujet, je vais m'appuyer sur un autre blog, très complet, controleur-aerien.com. Mais ce dernier est vraiment très complet sur le sujet, je ne ferais pas mieux en un seul article.

Tout d'abord, qu'est-ce qu'un contrôleur aérien, et à quoi il sert.

Le contrôleur aérien, appelé aussi aiguilleur du ciel, est un maillon indispensable à la sécurité et au bon fonctionnement de l’ensemble du trafic aérien.

C'est un homme d’action, dynamique, qui sait prendre de multiples décisions en même temps, en temps réel, concernant plusieurs avions et dans un espace qui évolue perpétuellement en trois dimensions.

Il anticipe les trajectoires, les vitesses et les altitudes en prenant en compte les caractéristiques de chaque avions, des moins rapides aux plus rapides, évoluant dans le même espace aérien.

Il optimise la route des aéronefs, et coordonne le passage des avions de zones en zones pour que la transition entre les espaces aériens, les frontières et les fréquences soit totalement transparente pour le pilote.

Il veille au bon déroulement des procédures ainsi qu’à minimiser les retards et fluidifier le trafic tout en respectant les séparations réglementaires de sécurité imposées aux avions dans un espace aérien.

Ils peuvent se positionner sur différents postes.

En approche, en utilisant (ou pas) un radar pour gérer un Espace Aérien Contrôlé.

Exemple des EAC d'Orléans Bricy (LFOJ).

TMA (TerMinal Aera de classe D)

Le poste finaliste :

Utilisation d'un radar qui se nomme le SPAR (Slight Precision Arrival Radar) .... PAR NG sur certaines bases ... qui permet de guider l'aéronef jusqu'à la hauteur de décision (environ 200/250').

A la manière d'un ILS, axe et pente parfaite dessiner sur un écran, on guide l'aéronef par rapport à ces lignes.

En vigie, avec différentes positions possibles :

- le sol : il gère les parkings et voies de roulage

- l'air/sol : il gère la piste, le circuit d'aérodrome et tout ceux qu'il se trouve dans sa CTR (Control Zone) ... si elle existe !

Beaucoup d'autres positions de contrôle existent, mais si je devais toutes les citer ... galère !

Maintenant pure Armée de l'Air, contrôleur circulation aérienne ! Il existe les contrôleurs de défense aérienne ... mais je n'en parlerai pas.

L'admission :

1. Être de nationalité française

2. Avoir plus de 17 ans et moins de 24 ans au dépôt du dossier dans un CIRFA (Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées) et moins de 25 ans lors de la signature du contrat d’engagement

3. Posséder un niveau BAC quelque soit la filière (général, technologique ou professionnel)

La sélection :

Première étape : Tests initiaux

Les tests initiaux sont axés sur « le coté militaire » et comprennent :

1. Une visite médicale qui peut être éliminatoire.

Il faut faire très attention à la visite médicale car vous souhaitez intégrer le corps militaire. Vous savez donc que les conditions sont difficiles, et une simple petite carie vous donnera une inaptitude temporaire ; la visite médicale serait à repasser une fois la carie soignée.

2. Des tests psychotechniques qui peuvent être chronométrés ou non

Ces tests comprennent des tests de raisonnement, de représentation spatiale d’objets, d’arithmétique, verbal, d’attention et de vitesse de codage. Les tests un à un n’ont rien de très compliqué mais il faut prendre des forces et rester concentrer parce que c’est long !

3. Un test de personnalité

Il faut répondre le plus honnêtement possible de toute évidence, ce qui évitera de se faire piéger par des questions qui sont les mêmes mais qui sont posées différemment.

4. La suite se déroule, évidemment, avec un test d’anglais

Ce test fait l’objet de 150 questions et il faut avoir un minimum de 65 sur 150 pour être admis le tout en 55 minutes. Le niveau des questions est celui du niveau BAC.

5. Trois épreuves sportives

Celles ci comprennent le test de Luc Leger, un parcours de coordination et le moindre drôle des tractions pour les hommes (minimum 3) ou suspensions (tenir un minimum de 4 secondes menton au dessus de la barre) pour les femmes. Ce ne sont pas des épreuves éliminatoires et cruciales comme l’anglais mais elles participent tout de même à votre dossier donc prenez tous les points nécessaires.

6. Enfin, à la fin de deux jours de tests, vous passerez un entretien de motivation, une sorte de bilan de vos résultats obtenus au cours des ces deux journées (environ 45 minutes)

Si vos tests initiaux sont bons et que votre candidature intéresse l’armée, vous serez convoqués pour des tests complémentaires en rapport avec cette fois-ci le métier de contrôleur aérien.

Seconde étape : Evaluation métier contrôleur aérien

L’évaluation se fait sur deux ou trois demi-journées, et font l’objet des tests suivants :

Des tests de « capacité d’aptitude spécifique au mouvement aériens », des tests de persévérance et d’attention concentrée puis à nouveau un inventaire de personnalité.

Puis ensuite toute la série d’entretiens (psychologues, contrôleurs aériens de la défense aérienne et de la circulation aérienne, anglais). Sachez que l’entretien d’anglais est éliminatoire, vous devez lire, résumer un texte et également vous décrire en 15 minutes. Les professionnels et les psychologues insistent grandement sur vos motivations, votre parcours et minimum de connaissances du milieu militaire, le but étant de vous vendre un maximum.

A la suite des sélections, vous recevrez vos résultats positifs ou non, et votre rang de classement dans la formation défense aérienne ou circulation aérienne.

La formation (nouvelle mouture depuis quelques mois)

Première étape : La formation militaire.

Chaque élève sous-officier se verra dispenser une formation militaire d’une durée de 16 semaines à Rochefort. Elle comprend une instruction civique et militaire, une formation du combattant, ainsi qu’une éducation physique et sportive. La réussite à ce stage entraîne la délivrance du Certificat d’aptitude militaire (CAM) nécessaire pour l’admission en école de formation professionnelle.

Deuxième étape : La formation contrôleur.

La formation professionnelle des contrôleurs de la circulation aérienne : Dispensée en 31 semaines qui sont décomposées de la façon suivante :

- 2 mois d’anglais aéro intensif toujours à Rochefort.

- 9 mois au CICDA (Centre d’Instruction Du Contrôle et de la Défense Aérienne) à Mont de Marsan.

Durant ces 9 mois on est formé vigie CAM et CAG (licences ADV ADI) et approche CAM.

- Ensuite 1 an sur la base d’affectation pour mettre en pratique sur le terrain.

- 4 mois à l’ENAC pour être formé à l’approche trafic CAG.

Vous signez pour 5 ans minimum sachant que vous avez possibilité de départ et aide à la reconversion dès 4 ans de service.

Donc, nous commençons notre carrière de contrôleur en tant que CI (Contrôleur en Instruction) puis quand nous sommes lâchés tout postes, on devient CO (Contrôleur Opérationnel).

Ensuite beaucoup de stages nous sont donnés, le SPCNR (quoi qu'est-ce ?), stage MASA pour apprendre à faire intercepter un a/c par un autre a/c ... on reste militaire !

Bien sûr des stages d'anglais, comme tout contrôleurs européens, nous devons avoir le niveau OACI 4.

Au delà d'être militaire, nous rendons les mêmes services du contrôle au civiles que les civiles. Assistance en plus.

Nous avons des aéronefs évoluant en CAG (Circulation Aérienne Générale) et en CAM (CA Militaire).

Il existe la CAM I : Equivalent à l'IFR, mais avec des routes différentes et des organismes de contact différents (CDC Centre de Détection et de Contrôle, au lieu des CRNA)

La CAM V : Equivalent au VFR

La CAM T (Tactique) : Vols d'entraînements.

Voilà succinctement mon métier. Je ne sais pas si j'ai été assez claire, si d'autres questions, laissez des commentaires ! :-)

En tout cas, il ne faut pas avoir peur de contacter un organisme de contrôle militaire, nous sommes très gentils !

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